recettes de cuisine avec des plantes sauvages

28 déc. 2009

du caviar sous la couette pour cette fin 2009


En cette fin d'année, pas de nouvelle recette, mais une idée de lecture...

Un bon gros livre bien épais comme je les aime, mélange de roman d'espionnage et d'aventure, basé sur une histoire vraie, une merveille qui parle aussi de cuisine: l'auteur y a ajouté les recettes concoctées par le personnage de son roman. J'y ai même trouvé une recette de potage aux herbes sauvages...
Un pavé à savourer sous la couette ces jours maussades, même sans caviar.

Commencé il y a deux jours, terminé ce matin, 665 pages dévorées presque d'une traite.
Johannes Mario Simmel, "On n'a pas toujours du caviar"
Editions Robert Laffont, pavillons poche

Je vous souhaite plein de belles choses pour 2010.
Véro






3 déc. 2009

crème brûlée au mélilot


Je ne vous ai jamais parlé du mélilot?

Je l'avais oublié. Pour cause, cette plante de la famille des papilionacées à fleurs blanches ou jaunes adore pousser au bord des routes, à croire qu'elle aime les vapeurs des pots d'échappement des voitures. Je n'avais jamais réussi à croiser cette plante dans un endroit non pollué, avant cet été.
J'avais récolté ses fleurs, il suffit de couper les fleurs sur 10 cm, et les ai mises à sécher. Puis stockées dans une boîte métallique, et je viens juste de les retrouver ...
Séchées, les fleurs du mélilot dégagent un parfum dû à la présence de coumarine, comme l'aspérule. Il paraît que nos grand-mères en faisaient des sachets odorant pour parfumer leur linge, et des tisanes calmantes.

Crème brûlée au mélilot, 4 portions:

Dans une petite casserole, porter à ébullition 3 dl de crème, 0,5 dl de lait et 5 gr de fleurs de mélilot séchées. Retirer du feu et laisser infuser 20 minutes, puis filtrer.
Pendant ce temps, battre en mousse 4 jaunes d'oeufs avec 50 gr de sucre, puis ajouter la crème parfumée et mélanger.
Répartir dans 4 petits plats, et faire cuire 1h15 au bain-marie dans un four préchauffé à 95°. Dans l'absolu, il faudrait laisser reposer la crème 2 heures avant de la faire cuire, ce dont je suis incapable: la surface de mes crèmes portera les traces mousseuses de mon impatience en cuisine.
Faire refroidir, saupoudrer de sucre et faire caraméliser. Au chalumeau si ce gadget figure parmi vos gadgets ménagers, sinon en haut du four sous le grill pendant 4 minutes, en prévoyant encore de temps pour le refroidissement...

Vous n'avez pas de mélilot? Essayez avec de l'aspérule, des fleurs de sureau ou de reine des prés séchées, de la verveine ou du tilleul.
Avec les fleurs de mélilot, vous pouvez aussi préparer des desserts plus simples: crème anglaise ou panna cotta.

2 déc. 2009

calendrier de l'avent


Je rêve chaque année de faire un calendrier de l'avent virtuel.

Avec des petites fenêtres qui s'ouvrent chaque jour, et tout et tout.

Mais je suis nulle en informatique. Si j'arrive déjà à bidouiller sur ce blog, c'est parce qu'il est proposé sur le net comme un plat précuisiné, il ne reste plus qu'à remplir les cases, chose très facile pour moi: je n'utilise que 2 doigts, le majeur de la main droite, et le majeur de la main gauche...
Allez plutôt vous balader ici, sur le site de Angry Mum: cliquez sur le dessin du porc-épic, et amusez-vous ! A télecharger et à garder dans un coin de son écran... Et si vous cherchez un peu, vous y retrouverez ceux des années précédentes.
J'adore.

10 nov. 2009

muffins pomme cannelle sans gluten, sans oeufs, sans produits laitiers

Autrefois, quand je lisais de tels intitulés de recettes sur les blogs, ça me faisait rigoler. Ca me donnait envie de délirer sur des noms de plats, de proposer des recettes de plats sans rien, sans trucs, sans machins, moi qui adore manger de tout.

Maintenant que je donne des cours de cuisine à des ados je ne rigole plus. Je cherche des idées de recettes sur le net "sans" tout ce que vous voudrez, histoire de faire cuisiner (et manger) des ados allergiques à un nombres de choses inimaginables.

Je publie cette recette en me disant qu'elle pourra servir aux allergiques à presque tout ... !
Rien de sauvage dans cette recette, mais j'ai bossé comme une sauvage pour la mettre au point.


Pour 9 muffins: Garnir une plaque à muffins avec 9 caissettes en papier, à graisser avec un pinceau trempé dans un peu d'huile. Préchauffer le four à 200°.

Dans un premier bol, peser 50 gr de farine blanche sans gluten, 50 gr de farine de quinoa, 10 gr de fécule de maïs, 1 pincée de sel, 1/2 cc de farine de guar (liant), 20 gr d'amandes moulues, 1/2 cc de cannelle, 2 cc rases de poudre à lever sans gluten; mélanger et réserver.

Faire fondre 40 gr de margarine, verser dans un 2e bol, ajouter 60 gr de sucre, 120 gr de lait de coco, 1 cc de vinaigre de cidre.

Eplucher 2 pommes genre Boskoop, couper en 4, retirer les coeurs. Il faut obtenir 250 gr de quartiers de pomme. Râper 125 gr de pomme directement dans le bol des ingrédients liquides, couper le reste en tous petits dés et ajouter. Rajouter ensuite le bol des ingrédients secs, mélanger.

Répartir la masse dans les caissettes, saupoudrer de sucre et enfourner pour 20 minutes dans un four préchauffé à 200°.

Et vous savez quoi ? C'est bon !!!


28 oct. 2009

cookies coing épine-vinette


Pour 25 cookies fondants, parfumés et acidulés:

3 coings
100 gr de beurre
2 oeufs
1 c s de miel d'acacia (30 gr)
100 gr de sucre
50 gr de flocons de millet
100 gr de farine
1 pincée de sel
2 c c rases de levure chimique
50 gr de baies d'épine-vinette fraiches

Eplucher les coings, enlever les coeurs et couper en petits dés. Faire cuire à petit feu avec 1,5 dl d'eau dans une petite casserole, 15 minutes à couvert, puis 10 minutes à découvert en remuant de temps à autre, jusqu'à ce que le jus de cuisson soit entièrement absorbé et la purée le plus sèche possible. Il faut pour cette recette obtenir environ 350 gr de compote.
Transvaser dans un grand bol, ajouter le beurre coupé en morceaux et le faire fondre dans la compote en remuant.
Ajouter 2 oeufs, 1 c s de miel d'acacia, 100 gr de sucre, mélanger.
Incorporer ensuite les flocons de millet, la farine, le sel, la levure chimique, puis les baies d'épine-vinette.

Mettre la masse au réfrigérateur quelques heures, voire une nuit, pour qu'elle se solidifie.

Cuisson: former des petits tas bien espacés de la valeur d'une cuillère à soupe sur une plaque garnie de papier sulfurisé, et enfourner 20 minutes dans un four préchauffé à 180°.

Faire refroidir sur une grille.

Cette recette doit être possible avec des baies d'épine-vinette séchées (zeresh) à dénicher chez un marchand d'épices iranien.

grattacul


Baie d'églantier, cynnorhodon, grattacul ... c'est la même chose.
En général, je les récolte pour en faire quelque chose, confiture et autres...
Ce spécimen était trop mignon pour passer à la casserole.


15 oct. 2009

cookies d'automne



Voici une recette de cookies préparée avec des baies d'automne. La châtaigne et la noix, tout le monde connaît. L'aubépine, personne ne sait que ses baies sont comestibles, bien qu'un peu fades et farineuses. Ses baies s'appellent des cenelles.

Prix de revient pour les cueilleurs: pas grand-chose. Evidemment, je ne compte pas le temps passé à la cueillette, ni le temps passé en cuisine ...

Ingrédients pour 25 cookies:

250 gr de baies d'aubépine
250 gr de châtaignes
1 grosse poignée de noix
100 gr de sucre
2 oeufs
30 gr (1 c s) de miel de châtaigner
2 c c de levure chimique
1 pincée de sel
70 gr de beurre fondu
50 gr de fécule de maïs

Faire cuire les baies d'aubépine (cenelles) dans 3 dl d'eau pendant 15 à 20 minutes. Passer au passe-vite pour éliminer les noyaux. J'ai obtenu 200 gr de purée rouge foncé, épaisse, un peu âpre au niveau gustatif. Raison de la présence des châtaignes, qui vont apporter beaucoup de douceur !

Inciser les châtaignes et les faire cuire dans de l'eau pendant 10 à 15 minutes. Passer sous l'eau froide, décortiquer. J'ai obtenu 150 gr de miettes de châtaignes, que j'ai fait encore recuire quelques minutes dans un fond d'eau, puis écrasées grossièrement au presse-purée, pour obtenir 220 gr de purée grossière et épaisse.

Décortiquer les noix pour obtenir 30 gr de cerneaux, concasser légèrement du bout des doigts.

Dans un grand bol, mélanger la purée de cenelles, la purée de châtaignes, le sucre, les oeufs; ajouter le miel, la pincée de sel, la levure chimique, les noix, le beurre fondu, mélanger encore et ajouter la fécule, mélanger.
Cette pâte est trop fluide: pour ne pas voir avec désolation vos cookies se transformer en galettes toutes plates, il vaut la peine de laisser la pâte se raffermir au réfrigérateur quelques heures, voire une nuit.

Préparation: sur une tôle garnie de papier sulfurisé, déposer des petits tas bien espacés, environ 1 cuillère à soupe. Déposer 3 gouttes de miel de châtaigner sur chaque tas.

Cuisson: 15 minutes au four préchauffé à 220°

Laisser refroidir sur une grille.


Résultat: Bluffant, ces cookies me font penser à du pain d'épice.


8 oct. 2009

raisin framboisé


Bientôt mi-octobre.
Pas grand-chose de nouveau ici depuis quelques mois.

A force de me passionner pour la cuisine, sans parler de cuisine à base de plantes sauvages, j'ai obtenu, comment dire ... un avancement, une promotion ?
Depuis septembre, je donne des cours de cuisine à des ados.
Cette nouvelle activité m'occupe énormément, et c'est une des raisons de mon manque de créativité ici.

Je m'amuse beaucoup, et m'efforce de leur faire découvrir de nouvelles saveurs, des produits différents. Mes ados ne connaissaient pas les mirabelles, ni les reines-claude, n'avaient jamais goûté à des groseilles rouges, et certains ont poussé des exclamations horrifiées en découvrant que les petites poires 100% bio récoltées sur l'arbre d'une copine abritaient parfois des habitants indésirables, chose qu'ils n'avaient jamais vu. Aaah, Madame, j'en ai un !!!

Ils ont découvert le parfum enivrant et goûté à ces grappes de raisin framboisé que j'ai chapardé dans un ancien verger en friche, et ont trouvé cela tellement bon que certains sont venus me demander où en trouver.

Je vais y retourner discrètement un de ces jours, avec un grand panier : le plant est immense, s'accroche partout aux arbres environnants, il y a des grappes à 5 mètres de hauteur...

J'y suis retournée ...


Si vous avez l'occasion d'en récolter, sachez qu'on peut en faire une gelée excellente:

Faire cuire les raisins 5 minutes pour qu'ils éclatent.
Les passer au passe-vite pour recueillir la pulpe.
Si vous avez un extracteur de jus, c'est encore plus facile.

Faire recuire 10 minutes avec 600 gr de sucre pour un kilo de jus, en ajoutant un peu de pectine. Corriger éventuellement l'acidité en ajoutant un filet de jus de citron, faire recuire encore 2 minutes.
Mettre en pots.


Si vous avez d'autres recettes pour mettre en valeur ce fruit au parfum envoûtant, faites-moi signe !

J'ai trouvé, chez Papilles et Pupilles cette focaccia qui me plaît bien...



26 août 2009

fleurs




Easyfrenchcook, site de gastronomie et de cuisine, a fait une sélection de restaurants, sites internet et blogs qui proposent des recettes et menus à base de fleurs. C'est ici.
Je ne peux pas résister à placer ce lien, parce qu'on y parle de ce blog ... un peu de moi aussi... et comme c'est la première fois que cela arrive, je suis fière comme un poulet ...

Peu de temps pour de nouvelles recettes sauvages, mon travail m'occupe beaucoup ces jours.

C'est pourtant la saison du sureau et je n'ai pas encore trouvé le temps d'aller en cueillir, alors que je rêve de refaire des muffins sureau amande amère ... recette ici



16 août 2009

chutney berce et rumex


Pour 3 pots de 2 dl:
300 gr de pétioles de rumex alpin coupés en tronçons de 1 cm
3 petites pommes épluchées coupées en dés
1 gros oignon haché
1 bout de gingembre râpé
2 ombelles de berce hachées (les graines, encore un peu vertes)
2 dl de vinaigre
2 dl d'eau
1 petit piment fort sans les graines (facultatif)
3 c s de sucre

Tout mettre dans la casserole, faire cuire à petit feu jusqu'à consistance d'une compote épaisse, environ 1 heure. En fin de cuisson, j'ai rajouté les graines hachées d'une 3e ombelle de berce, ainsi qu'une cuillère à soupe de miel.

J'ai obtenu un chutney piquant, à l'arôme prononcé. Il ne reste plus qu'à trouver le fromage qui se mariera à cette mixture ... Je pense à un vacherin Mont d'Or, mais j'attendrai l'hiver pour vérifier.






4 juil. 2009

ralenti


J'ai passé de longs moments à quatre pattes dans l'herbe pour voir comment cet escargot grignotait une feuille de salade (du marché, qu'il a trouvé plus à son goût que les plantes environnantes).

Cet été, cuisine sauvage va faire comme cet escargot, au ralenti.

Profiter des beaux jours, me balader, observer les escargots, lire, faire la sieste, me ressourcer.

Passez un bel été !





11 juin 2009

muffins ortie chocolat piment

J'aime bien bidouiller des recettes sucrées, ça vous l'aurez certainement déjà remarqué, et encore plus y incorporer des plantes inattendues dans ce genre de recettes. Le piment n'est pas obligatoire, mais comme les orties piquent, mes muffins réveillent les papilles.
Et accompagnés d'un café bien serré, c'est encore meilleur...

Pour une vingtaine de mini-muffins, moules en silicone

Ingrédients:
50 gr de feuilles d'ortie finement hachées
100 gr de chocolat noir à 70%
50 gr de beurre
2 oeufs
100 gr de sucre
1 c c de café moulu
100 gr de farine
2 c c de levure chimique
1 petit piment séché FORT

Faire fondre le chocolat et le beurre dans une petite casserole, réserver.
Dans un grand bol, mélanger les orties (hachées le plus fin possible au robot de cuisine) avec le mélange fondu beurre et chocolat, mélanger. Ajouter les oeufs, mélanger vigoureusement, puis rajouter le sucre, le café, mélanger, puis la farine et la levure chimique, mélanger.
Pour le piment: retirer les grains, émietter finement et rajouter à la pâte. Mélanger encore.
Ne faites pas comme moi, évitez de lécher vos doigts après cette opération :))

Répartir dans les moules, et faire cuire au four préchauffé à 190° pendant 15 minutes.

10 juin 2009

crumble au sapin


En montagne, les sapins, plutôt les épicéas sont garnis de nouvelles pousses vert tendre.

Pour le sirop de sapin, voir ici, c'est archi-simple et cela vaut la peine de tenter l'expérience.
Les bourgeons de sapin ont un petit goût citronné, ils peuvent agrémenter une salade, ou se croquer comme une friandise lors de vos balades en montagne.

J'ai tenté plein de recettes avec ces jolies pousses et je dois avouer que je me suis heurtée à une grosse difficulté: le goût du bourgeon de sapin résiste fort mal à la cuisson. Mes biscuits au sapin n'ont pas de goût, mes madeleines au sapin sont insipides.

En attendant la recette miraculeuse, voici un crumble aux bourgeons de sapin.


Crumble sapin et pommes: proportions pour 4 petits plats

100 gr de farine
100 gr de beurre
100 gr de sucre
50 gr de bourgeons de sapins hachés à la demi-lune
Mélanger tous les ingrédients du bout des doigts pour obtenir une masse grumeleuse. Réserver 30 minutes au frais.

4 pommes pelées, évidées et coupées en fines lamelles
le jus d'un citron

Dans 4 petits plats de cuisson, déposer une pomme coupée en fines lamelles, arroser d'un filet de jus de citron, garnir de crumble.
Faire gratiner au four 30 minutes à 200°
Déguster tiède.


Variante: le même crumble sur une compote de rumex alpin (rhubarbe sauvage), recette de la compote ici.

8 juin 2009

confiture de rhubarbe sauvage (rumex alpin)


800 gr de tiges de rumex alpin (rhubarbe sauvage, ou rhubarbe des moines)
500 gr de sucre
le jus de 1 ou 2 citrons


Laver et tremper les tiges de rumex, pour les débarrasser de la peau brune ou verte à la base des tiges.
Couper en tronçons de 1 cm
Faire macérer 24 heures dans le sucre


Le lendemain, porter à ébullition, et laisser mijoter env. 30 minutes. Rajouter le jus de citron, laisser cuire encore 2 minutes et mettre en pots.

En Valais, sur les alpages, cette confiture était autrefois chose courante. Libre à vous d'y ajouter en saison des fraises des bois, ou de la parfumer aux fleurs de sureau.
Je l'ai préparée nature, et je me réjouis de retourner en montagne pour retrouver de la rhubarbe sauvage: je l'imagine bien comme base d'un chutney avec quelques plantes épicées.
Vivement les vacances (à la montagne....)
Tartinée sur un pain de seigle avec du vrai beurre de mon fromager préféré en Valais, c'est un délice. Je lui en offrirai un pot à ma prochaine visite.

26 mai 2009

la cuisine campagne de Lilo


Lilo de Cuisine campagne c'est une artiste.
Son blog est mon blog préféré, ses recettes sont toujours appétissantes, elles sont 200% fiables, ses photos sont toujours superbes, ses conseils pertinents et intelligents. Il y a quelques unes unes de ses recettes que je fais et refais sans jamais me lasser tellement elles sont top, elle m'a fait découvrir des produits et des aliments que je ne connaissais pas, et elle parvient même à me faire saliver devant une recette de ravioles d'escargots au beurre d'ail et d'orties alors que je préfère les admirer bien vivants en pleine nature.

Elle vient de publier son premier livre, et c'est juste un cadeau. Une merveille. Plein de nouvelles recettes, à en baver sur les pages tellement ça donne envie de se mettre à la cuisine. Du salé, du sucré, classé par saisons, des goûts et des arômes incroyables, et plein d'astuces, de variantes, d'histoires liées aux plats proposés. Du travail de pro.
D'ailleurs à propos de baver, il y a dans son livre une recette de "panaché d'escargots au roquefort, wakamé et aux piments rouges". Je crois que je vais finir par craquer et aimer ça...
En feuilletant son livre, j'ai envie de presque tout essayer, et cela fait bien longtemps que pareille chose ne m'était pas arrivée devant un livre de recettes de cuisine.

Merci Lilo :))

19 mai 2009

börek sauvage


Pour cette recette, j'ai utilisé de la bistorte, de la berce et de l'ail des ours, libre à vous d'y mettre ce que vous avez sous la main, tant que c'est vert, sauvage, comestible et gratuit ...
Plat de résistance pour 4 personnes

La bistorte est une plante qui aime les terrains humides et riches, moyenne montagne et altitude. Je l'ai cuite avant utilisation. Les autre plantes sont ajoutées crues et hachées, à la demi-lune.

1 paquet de feuilles de pâte filo (10 pièces)
100 gr de feuilles de bistorte
70 gr de feuilles de berce
30 gr d'ail des ours
5 fleurs d'ail des ours
1 échalotte
50 gr de fromage de chèvre crémeux et goûteux (manouri pour moi)
100 gr de sérac de brebis
100 gr de gorgonzola
1 oeuf
huile d'olive, sel poivre

Faire cuire les feuilles de bistorte 10 minutes dans de l'eau salée, égoutter et bien essorer pour exprimer le jus, hacher avec une demi-lune. Mettre dans un grand bol. Rajouter l'échalotte hachée, la berce, l'ail des ours, le fromage (chèvre et sérac) émietté, un oeuf, pétrir cette mixture à la main. Assaisonner.
Huiler un plaque ronde, déposer 5 couches de pâte filo, en huilant chaque feuille au pinceau. Etaler la moitié de la farce, garnir avec le gorgonzola coupé en lamelles, étaler le reste de la farce, puis saupoudrer de fleurs d'ail des ours. Déposer les 5 autres feuilles de pâte,toujours huilées, puis recouper au ciseau les bords de pâte qui dépassent du plat.
Enfourner pour 30 minutes à 180°, laisser reposer 15 minutes avant de découper.

14 mai 2009

amaretti à l'aubépine

L'aubépine est en fleur. Même si je ne trouve pas son parfum agréable, j'avais un défi à relever: en faire quelque chose de bon ...
Car en plus d'être une plante médicinale, l'aubépine se mange. Jeunes feuilles et fleurs sur une salade, et en automne, ses fruits rouges farineux (cenelles) nourrissent les oiseaux et les courageux. J'avais testé la purée de cenelle ici, elle a un goût d'amande.
J'ai retrouvé ce goût dans la fleur, âpre, un peu amer.

Pour une cinquantaine de petits amaretti:
2 blancs d'oeuf
150 gr de sucre
une pincée de sel
100 gr d'amandes mondées moulues le plus fin possible
20 gr d'amandes amères moulues pareil
40 gr de fleurs d'aubépine
5 gr de feuilles d'aubépine finement hachées
2 c s de sucre glace

Battre les blancs d'oeuf et la pincée de sel en mousse très ferme, au mixer électrique, puis ajouter à petites doses le sucre, en continuant de battre, comme pour faire une meringue.
Ajouter les amandes, remuer délicatement, puis les feuilles et les fleurs, remuer délicatement en soulevant la masse.
Déposer des petits tas (à la poche à douille) sur une grande tôle à pâtisserie garnie de papier sulfurisé, saupoudrer généreusement de sucre glace, puis enfourner 20 min dans le four préchauffé à 180°.

11 mai 2009

le rayé vert

Pâte à biscuit:
3 oeufs
50 gr de fécule
60 gr d'orties hâchées
2 c s de parmesan râpé
1 c c de levure chimique
sel, poivre, muscade

Garniture:
100 gr de coulis de poivron (le reste d'une sauce bien épaisse)
100 gr de fromage double-crème (Philadelphia)
un peu de parmesan râpé, et du paprika

1° préparer la garniture: mélanger le coulis de poivron, le fromage blanc, le parmesan, assaisonner et garder en attente au frais.

2° préparer la pâte: casser les oeufs, séparer les jaunes des blancs; fouetter les blancs en neige, réserver. Fouetter les jaunes en mousse au batteur électrique, avec 2 c s d'eau tiède; rajouter le parmesan râpé, les orties, la fécule, la levure chimique, les épices. Mélanger et incorporer délicatement les blancs battus à la fourchette.

Etaler la pâte sur une tôle à pâtisserie garnie de papier sulfurisé, taille 28 x 28 cm env.
Faire cuire 20 min à 180°.
Laisser refroidir, tartiner de garniture, couper la pâte en 4, empiler, la dernière couche à l'envers pour terminer avec du vert. Laisser le tout se resolidifier une nuit au réfrigérateur.
Le lendemain, recouper les bords et couper en petits cubes.

6 mai 2009

tuiles de consoude

Pour une dizaine de feuilles de consoude:

50 gr de parmesan râpé
50 gr de gruyère râpé
1 à 2 c s de sésame
quelques tours de poivre
1 c c de paprika doux

Mélanger.

Disposer les feuilles de consoude (à l'envers) sur une grande tôle à pâtisserie, garnie de papier sulfurisé. Recouvrir chaque feuille de 2 c à soupe de ce mélange au fromage, bien répartir. Prévoir plusieurs fournées.
Cuisson: 10 minutes au four préchauffé à 200°.
Laisser refroidir sur la plaque.

Adaptation sauvage d'une recette de tuiles (au fromage... et à la sauge) de l'union des producteurs suisses de fromage.

Il me restait du fromage et des feuilles d'ail des ours.
Test: 8 minutes de cuisson, ça marche aussi.

28 avr. 2009

ail des ours

champs d'ail des ours en fleur
un dimanche de fin d'avril



21 avr. 2009

cardamine des prés et pesto rose

Ces jours, en lisière de forêt, dans les champs ombragés et humides fleurit une jolie plante, couleur lilas pâle. Famille des brassicacées, saveur très piquante. Feuilles et fleurs sont comestibles, à utiliser plutôt comme condiment.
Les fleurs sont jolies sur une salade, elles ont un goût poivré et piquant à réveiller n'importe quelle verdure tristounette.
Dans ma tête, une envie de pesto, alléchée par les pesto monochromes de Birgit chez Cooking Out. Mais beaucoup d'inquiétude, que va-il rester de ces jolies fleurs une fois mixées ? Et quoi faire de ce pesto ? J'ai pensé à l'utiliser pour assaisonner un poisson à chair blanche, mais pas de poisson cobaye sous la main. Y avait juste un avocat bien mûr qui me faisait de l'oeil sur mon panier de fruits.

Pour une petite portion:

Un bouquet de cardamine des prés, égrener les fleurs et passer au mixer. Mettre cette bouillie grisâtre et verdâtre dans un petit bol, et rajouter 1 c s de jus de citron, de l'huile d'olive, une pincée de sel, 2 tours de poivre, 1 c s de pignons hachés. Mélanger, et là, whaouw !!! la couleur revient, en rose, mille fois mieux que tout ce que j'avais imaginé.


Question couleur, association de rose et vert dans une assiette, je vous laisse juger.


Question saveur, c'est une merveille, l'avocat au pesto rose reviendra frimer dans mon assiette.

C'est tout de même plus classe qu'un avocat aux crevettes sauce mayo-ketchup ... Non ?

20 avr. 2009

tartelettes à la primevère

Essayé d'utiliser les primevères pour en faire un dessert. Pas facile de ne pas perdre leur arôme délicat, mélange de citron, de miel et de vanille. Ou comment massacrer un gros bouquet de primevères officinales. Tentée d'abord par la recette portugaise des pasteis de nata, je me suis inspirée de tartelettes au citron, pour éviter de cuire les fleurs.
Je trouve le résultat très joli, mais j'ai quelques difficultés à retrouver cet arôme suave qui me plaisait tant. Les fleurs sont vraiment un ingrédient fragile à utiliser en cuisine.


Pour vingt mini-tartelettes:
Préparer une pâte sablée avec
80 gr de farine
50 gr de beurre
25 gr de sucre
une pincée de sel
Mélanger et sabler ces ingrédients, puis mouiller avec
1 à 2 c s d'eau
Laisser reposer la pâte, l'abaisser finement, découper des cercles et en foncer une tôle à tartelettes. Faire reposer au congélateur 30 minutes, puis garnir de pois chiches et cuire à blanc 10 minutes à 180°.

Pendant ce temps, préparer la crème:
Ingrédients nécessaire:
20 gr de beurre
60 gr de sucre
1 jus de citron
1 oeuf entier + 1 jaune
un gros bouquet de primevère officinale, appelée aussi primevère coucou


Massacrer votre bouquet de primevères pour obtenir...


15 gr de pétales de primevère, les hacher finement.
Garder 30 belles fleurs pour la décoration.

Faire fondre le beurre, ajouter le sucre et le jus de citron. Mélanger, puis ajouter les oeufs battus et faire cuire à feu doux, en remuant constamment avec un fouet. Retirer du feu au premier signe de cuisson et d'épaississement. Laisser tiédir et incorporer les fleurs hachées.
Répartir la crème dans des fonds de tartelettes, saupoudrer de sucre glace, planter une primevère dans chaque tartelette et faire encore dorer sous le grill du four 3 à 4 minutes.