Petit coup de gueule.
Partie en balade-repérage dans la campagne genevoise en prévision d'une cueillette, je découvre que mes coins ont étés saccagés: le bout de pré envahi par les orties que j'aimais tant, parce que loin des routes et des promeneurs de chien a été nettoyé; les orties c'est moche, ça pique et c'est envahissant: solution radicale, tout a été recouvert de gravats et autres déchets de chantier.
Plus bas, mon coin à ail des ours près de la rivière n'existe plus, il a cédé sa place à un canal pour que la rivière cesse de déborder. Vive l'écologie et la nature.
Pas loin, en France voisine, autre désolation: ma colline garde-manger qui m'offrait des mûres, des cynorrhodons, des prunelles, de l'épine-vinette, des poires et pommes sauvages, des néfles, des champignons des prés, des carottes, de la mauve, et ma dose de sauvagerie a été rasée: tout ces buissons épineux devenant envahissants et ne servant à rien, la colline a été passée à la débroussailleuse. Propre en ordre. Fini les fougères dans lesquelles on risque d'attraper des tiques, plus de risque d'apercevoir une vipère en ramassant des mûres, plus de nourriture d'hiver pour les oiseaux et les rongeurs.
Je me sens triste comme Idéfix, qui déteste qu'on arrache des arbres.
recettes de cuisine avec des plantes sauvages
1 mars 2008
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3 commentaires:
Je crains aussi pour mon coin préféré... Tout a été retourné, débroussaillé, taillé, tronçonné en automne et durant l'hiver. Il va falloir que je trouve d'autres endroits dans la campagne genevoise pour ce printemps !
Bravo pour ce goût de gueule ...
le problème fondamental réside bel et bien dans cette "peur de la nature"...
n'hésitez pas à lire les ouvrages de François Terrasson aux titres évocateurs tel que "En finir avec la nature" qui apporte une réflexion assez intéressante je trouve
bonne continuation
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